Tout simplement parce que j’ai pris la décision de ne plus enseigner le yoga tel qu’il m’a été enseigné. Depuis ma formation, j’ai pris beaucoup de libertés par rapport aux enseignements et remis en question de nombreux aspects.

J’ai aimé ce yoga dès le premier jour où je l’ai pratiqué. Il m’a réconciliée avec une partie de moi, m’a fait grandir et m’a aidée à prendre conscience de ma force et de ma détermination. Je l’ai aimé tel qu’il était, avec tout son décorum new-age et son environnement de bourgeoises hippies. Et pour être tout à fait honnête, je l’aime toujours mais j’ai fait le choix de réserver ces pratiques à un cadre personnel. Comme un plaisir couplable.

 

Coupable, car l’histoire du yoga Kundalini et les idées qu’il véhicule sont largement problématiques, d’autant plus qu’il a été fondé par un homme qui ne mérite même pas qu’on cite son nom. Je ne veux plus être associée ni à son nom, ni à ses pensées, ni à ses constructions. Je ne rentrerai pas dans les détails, mais je vous invite à lire les articles écrits par Philip Deslippe sur le sujet.

 

Lors de mes cours, je n’ai jamais véhiculé les fausses informations présentes dans mes manuels. Je n’ai jamais dit à un élève que telle ou telle posture allait guérir telle ou telle maladie (ce que l’on peut parfois lire), je n’ai jamais porté de turban ni cité le fondateur de la pratique. Néanmoins, je suis restée assez fidèle aux cours que j’ai adaptés à ma manière. Aujourd’hui, je fais un pas de plus.

 

Mes cours s’inspireront toujours d’exercices de Kundalini et de techniques de respiration que l’on m’a enseignées. Je garderai la liberté d’utiliser telle ou telle musique et, surtout, je resterai libre, comme je l’ai toujours été, loin des dogmes et des croyances d’un yoga « traditionnel". Je reviendrais sur ce que mes cours comprennent afin que tout cela soit plus clair.

Pour l’instant, je parlerai simplement de yoga, en me laissant le temps de définir davantage ma pratique.

 

Cette décision n’engage que moi et je tiens à préciser que je ne renie ni ma formation, ni mes formateurs, qui m’ont transmis beaucoup, au-delà même du yoga. Il n’y a aucun jugement envers celles et ceux qui poursuivent leur chemin dans la voie du Kundalini. Je resterai toujours ouverte à la discussion et au partage.

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Voici quelques réflexions en cours. Rien de figé, libre et en mouvement.

 

Je suis curieuse d’avoir vos avis et retours.

Si le sujet vous intéresse, je vous invite à suivre le travail de Zineb Fahsi, ainsi que son blog Citra Vitri et son livre Yoga, nouvel esprit du capitalisme. Vous pouvez également trouver des ressources très inspirantes sur les comptes de Darya et de Kundalini_yoghurt.

Le livre de Camille Teste, Politiser le bien-être, a évidemment nourri ma réflexion sur le sujet.